Mardi 28 mars 1976. Ce jour là, je quitte le lycée plus tôt que prévu : le prof' de gym' est absent. Ceux sont les premiers jours du printemps et il fait bon. Je décide de faire un petit tour au bord de mer.
Le sac en bandoulière, je laisse le lycée Marseilleveyre derrière moi et je descends le boulevard Tiboulen en direction de la Pointe Rouge


 

La plage est encore déserte. Sur l’eau, quelques courageux s’essayent à un nouveau loisir consistant à tenir debout sur un genre de planche surmontée d’une voile…
Amusé un moment, mais vite lassé par leur maladresse, je saute dans le 19 direction la Madrague de Montredon.


 

 

Je laisse le bus au terminus, et continue ma ballade au bord de l’eau.
Au loin les iles Maire et Tiboulen m’attirent irrésistiblement. Elles sont si proches mais si lointaines à la fois…



 

 

Après une bonne demie heure de marche, j'abandonne le village des Goudes sur ma droite, et j’entame la longue descente vers la calanque de Callelongue.
L’ile Maire haute de ses 135 mètres se dresse, là, devant mes yeux émerveillés. Je quitte la route et je dévale les quelques mètres qui me séparent de l’eau.



 

Mon regard butte alors sur d’étranges roues au nombre de quatre et entièrement oxydées.
Elles font face à une espèce de rampe de lancement se dirigeant vers l’île Maire distante de 850 mètres.


Un vieux pêcheur, sorti de nulle part, m’interpelle :
"Oh garri ! qu’est ce que tu bades ? "
"Bonjour Monsieur , euh…vous savez à quoi ça sert ?"  lui dis-je en pointant les étranges roues de mon index.
"Sûrement que je sais. Té, viens t’asseoir là, je vais te raconter l’histoire de ces estrangers à moitisé fada qui avaient bien mal encapé, peuchère, avec leur machine du futur...."

 

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